Fosse de l'archevêque des Mines d'Aniche, vers 1920.
Fosse 8 & 8 bis à Evin-Malmaison, 1990.

« Celui pour qui le présent est la seule chose qui soit présente ne sait rien de l’époque dans laquelle il vit »

Oscar Wilde, écrivain (1854-1900)

Photographie ancienne et contemporaine
Histoire et géographie des territoires

Mots clés

  • Patrimoine industriel
  • Archéologie industrielle et ferroviaire
  • Énergie et Industrie
  • Architecture, Paysage, Urbanisme
  • Histoire sociale et culturelle
  • Culture vernaculaire

Une politique d’auteurs

Le projet des éditions de l’Escaut vise à donner à l’auteur la pleine mesure de son expressivité et de sa subjectivité en lui donnant toute liberté concernant le style de son écriture, le choix des images, ainsi que la conception de la maquette.

L’iconographie

Les éditions de l’Escaut entendent favoriser les ouvrages richement documentés sur le plan iconographique en puisant dans les archives publiques ou privées et en prenant appui sur la création contemporaine.

La fabrication

Les éditions de l’Escaut sont soucieuses d’éditer des livres bien imprimés ; raison pour laquelle elles travailleront avec des imprimeurs ayant un savoir-faire confirmé dans la fabrication du livre d’art et à partir de documents originaux numérisés avec précision pour les besoins de la reproduction.

La diffusion et la distribution

Le projet des éditions de l’Escaut prend appui sur les mutations numériques qui affectent toute l’économie du livre. Compte tenu de la nature des ouvrages envisagés, dans ce qu’il est convenu de considérer comme un « segment de marché très ciblé », il a paru opportun de privilégier l’achat sur Internet et de privilégier certains points de vente en fonction du contenu des ouvrages.

La médiation culturelle

Les éditions de l’Escaut organiseront autour de leurs publications des rencontres et des expositions en partenariat avec les structures culturelles.

Couverture et pages intérieures du livre "Les entrailles de la Terre" d'E. Caustier.

L’archéologie industrielle

Vue au sommet du terril de la Fosse 9 & 9 bis des Mines de Dourges, 2021.
Destructions des Mines de Liévin, 1919.
Dessin de la nouvelle centrale de Dechy, 1950.
Trieuses (femmes), Mines de Lens, vers 1930.
Image d'archive présentant un ticket de transport de charbon.

L’archéologie industrielle constitue pour les éditons de l’Escaut une préoccupation fondatrice. Si l’expression est aujourd’hui courante avec l’attention nouvelle portée à l’architecture et aux territoires façonnés par la modernité industrielle, notre ambition est de contribuer à donner à cette discipline transversale la place qu’elle mérite dans la culture du livre.

L’archéologie industrielle institutionnelle concerne les édifices et les sites protégés. Longtemps réservée aux « vieilles pierres », la distinction patrimoniale s’est élargie depuis les années 1980 aux édifices dont l’esthétique de fer et de béton avait échappé à beaucoup – avant que les pionniers de l’archéologie industrielle et les amateurs de « vieux tas de féraille » ne réussissent à convaincre les pouvoirs publics du bien-fondé de considérer avec un autre regard ces constructions élevées pourtant avec un souci esthétique indéniable. Il était temps ; beaucoup de constructions ont certes disparu dans les précipitations de la désindustrialisation.

Demeurent fort heureusement aujourd’hui quelques sites dont plus personne ne doute qu’il était pertinent de les sauvegarder de la disparition.

Cependant, en marge des installations sauvegardées au titre du patrimoine, il existe quantité de vestiges de second ordre et quantité d’archives photographiques pour échapper aux préoccupations de la muséographie postindustrielle. Jean-Marie Minot et Didier Vivien ont suggéré d’appeler « archéologie industrielle invisible » cette attention portée à ce qui ne saute pas yeux — à ce qui demeure caché dans les replis du territoire, mais également dans les albums photographiques et les boîtes d’archives — que ces traces soient la propriété de collectionneurs privés ou conservées par des institutions à vocation archivistique. Érudite, obstinée et rêveuse, cette archéologie vagabonde de l’invisible se fonde essentiellement sur la marche, la photographie et la collection de tout document susceptible d’enrichir la connaissance historique et sensible du territoire. Elle peut aussi se consacrer à la restauration et à la conservation de vestiges moins prestigieux que les édifices protégés par la muséographie institutionnelle et la loi.

Entre histoire et micro-géographie, architecture et mécanique, l’archéologie invisible contribue à l’écriture d’une mémoire détaillée qui donne lieu à des publications, des musées municipaux ou associatifs, des sites Internet…

L’histoire est d’abord dans les têtes de ceux qui l’ont vécue. Les livres et les musées constituent ensuite une mémoire collective pour ceux qui ne l’ont pas connue. Cependant, chacun peut vagabonder dans le territoire afin d’appréhender le génie poétique des lieux et se soucier de l’histoire en recherchant les vestiges énigmatiques que « les turbulences du progrès » n’ont pas totalement fait disparaître.

Nombreux sont « les marcheurs de terrils » et les collectionneurs de documents miniers dans la région. Cette contemplation des vestiges et ce soin apporté aux images anciennes relèvent de l’archéologie industrielle. Placé sous le signe de la transmission, les ouvrages que nous proposons sont l’occasion d’attirer l’attention sur cette mémoire discrète et méditative.


Nous sommes à la recherche de documents originaux, d’origine familiale, institutionnelle ou industrielle. Merci de nous contacter : contact@editions-escaut.com